Affaire DASSAULT

Tentatives d’assassinat, déversement de millions d’euros transitant par des circuits opaques, clientélisme généralisé, achat de vote et d’influence, mobilisation de la pègre locale à des fins partisanes : autant de moyens d’une exceptionnelle gravité qui auraient été employés pour garantir l’influence politique de Serge Dassault et assurer sa réélection ainsi que l’élection de son successeur désigné, Jean Pierre Bechter.

La procédure judiciaire : le 22 septembre 2015, ANTICOR a décidé de se constituer partie civile.

Dix ans après les faits, la justice a condamné Jean-Pierre Bechter, ancien maire de Corbeil-Essonnes, à deux ans de prison ferme pour achat de votes et financement illégal de campagne électorale lors des élections municipales partielles de 2009 et 2010.

Le Tribunal correctionnel a aussi condamné deux ex-adjoints à la mairie ainsi que trois hommes considérés comme des intermédiaires du système de corruption électorale à des peines allant d’un à deux ans de prison. Tous les prévenus sont par ailleurs condamnés à cinq ans d’inéligibilité.

Le Tribunal a également accordé 30.000 euros de dommages et intérêts et 23.000 euros au titre de l’article 475-1 du CPP à l’association ANTICOR, partie civile dans ce dossier.

Le procès en appel s’est tenu en février 2022. Des peines d’un à deux ans de prison ont été requises contre trois prévenus, dont l’ancien bras droit du milliardaire Serge Dassault et ex-maire de Corbeil-Essonnes, Jean-Pierre Bechter.

Le 17 mai 2022, Jean-Pierre Bechter a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la cour d’appel de Paris. L’ancien maire adjoint Jacques Lebigre s’est vu infliger la même peine. La cour a confirmé la peine de cinq ans d’inéligibilité à leur encontre, mais annulé les amendes auxquelles ils avaient été condamnés en première instance.

Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ? C’est bien une atteinte sans précédent aux principes d’éthique et de probité ainsi qu’un complet dévoiement de la démocratie locale que semble révéler l’enquête.

Cette affaire est de toute évidence exemplaire par la gravité et la dangerosité des comportements rapportés. C’est pourquoi ANTICOR a décidé de se constituer partie civile. L’association entend ainsi contribuer à la manifestation de la vérité ainsi qu’à la répression des infractions constatées.

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