Affaires CANNOISES

Des faits de corruption auraient été commis au sein de la mairie de Cannes, entre 2001 et 2014. Les infractions susceptibles d’avoir été commises sont les suivantes :

Tout d’abord, il ressort de l’enquête qu’entre 2006 et 2010, trois associations ont été créées par des proches de Bernard Brochand aux fins de promouvoir l’identité cannoise. En réalité, ces associations finançaient des dépenses sans lien avec leur objet, comme un meeting de François Fillon, organisé à Cannes, ou le loyer de la permanence cannoise de l’UMP.

En outre, il apparaît que la ville a attribué, le 24 juin 2013, à la SAS Baoli, pour trente ans, la concession d’un restaurant-discothèque, à l’issue d’une mise en concurrence inéquitable. L’heureux bénéficiaire de cette procédure s’est, par ailleurs, curieusement montré très généreux avec une des trois fameuses associations censées œuvrer en faveur de l’identité cannoise.

Enfin,  il semble que la ville se soit montrée un peu trop généreuse avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte, dans le cadre d’une transaction, et avec la femme d’affaires Anny Courtade, dans le cadre de l’achat d’un terrain.

Malgré la gravité de ces faits, le juge d’instruction Jean-Pierre Murciano n’a pas toujours reçu le soutien attendu. Il est notamment particulièrement regrettable que le bureau de l’Assemblée nationale ait refusé, le 16 avril 2014, la levée de l’immunité parlementaire de Bernard Brochand.

La procédure judiciaire : En janvier 2016, Anticor porte plainte avec constitution de partie civile dans le dossier des « affaires cannoises ».

L’instruction est toujours en cours.

Fondement juridique de l’action d’ANTICOR : financement illégal de campagne électorale ou de parti, favoritisme et trafic d’influence, détournement de fonds publics.

Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ? En se constituant partie civile, Anticor entend contribuer à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire emblématique des dérives qui touchent la Côte d’Azur.

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