Affaire PLATINI

Quelques jours avant l’attribution du Mondial 2022 au Qatar,  un rendez-vous a été organisé à l’Élysée par le président Nicolas Sarkozy avec Michel Platini (vice-président de la FIFA) et Tamim Al-Thani (Émir du Qatar et prince héritier au  moment des faits). La justice soupçonne que lors de ce déjeuner, révélé par So Foot et France Football en 2013, un pacte a été conclu.
Michel Platini est en effet suspecté d’avoir accepté, en qualité de Président de l’UEFA de voter en faveur de l’attribution du Mondial au Qatar en échange de plusieurs opérations menées par l’émirat : le rachat du PSG, l’achat des droits télé de la compétition et l’entrée au capital du groupe Lagardère.


La procédure judiciaire :
En juin 2019, Michel Platini est placé en garde à vue, mais également Sophie Dion, ex-conseillère sportive de Nicolas Sarkozy et actuelle responsable de la chaire sur « l’éthique et la sécurité dans le sport » à la Sorbonne.

L’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, est quant à lui auditionné sous le statut de « suspect libre ».

Une instruction judiciaire a été ouverte en décembre 2019 pour corruption active, corruption passive, blanchiment et recel.

En novembre 2019, lors d’une émission sur RTL, le président Emmanuel Macron a manifesté son admiration pour Michel Platini.

Le 19 février 2021, Anticor s’est constituée partie civile.

En avril 2023, Anticor a porté plainte contre Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et le publicitaire François de La Brosse pour des délits présumés de trafic d’influence, corruption d’agents publics étrangers, association de malfaiteurs, financement illicite de campagne électorales. L’association demande que l’information judiciaire en cours fasse la lumière sur les liens présumés entre le paiement de prestations de communication par le Qatar à la société de M. de La Brosse et l’aide apportée par Nicolas Sarkozy pour l’attribution du Mondial au Qatar.

Fondement juridique de l’association : corruption active, corruption passive.

Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ? Le milieu du sport, parce qu’il brasse des enjeux financiers et politiques colossaux, est très exposé aux risques de corruption. Les risques de dérives, tant individuelles que collectives, sont avérés.

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