Affaire GIRIER
Jean-Marie Girier, directeur de cabinet du Président de l’Assemblée Nationale aurait envoyé, le 21 juin 2019, sur un papier à en-tête de l’Assemblée Nationale, une note à l’attention de « monsieur le Président ». Cette note décrivait la stratégie à adopter par le parti LREM pour affaiblir le Parti Socialiste en débauchant des socialistes et en créant un « Agir à gauche ».
LREM a reconnu l’authenticité de ce document.
Or, un directeur de cabinet rémunéré sur des fonds publics ne peut exécuter des tâches manifestement sans lien avec son contrat de travail. Si confirmés, ces faits pourraient correspondre à un détournement de fonds publics.
En effet, l’établissement d’une stratégie visant à affaiblir un parti politique relève à l’évidence de fonctions confiées aux salariés de partis politiques.
La procédure judiciaire : Le 19 juillet 2019, l’association ANTICOR a transmis un signalement au Procureur de la République. En octobre 2019, le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire.
Fondement juridique de l’action d’ANTICOR : détournement de fonds publics.
Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ?
Par son engagement dans cette affaire, ANTICOR souhaite que soit mises en lumières les dérives dans l’utilisation des collaborateurs parlementaires à des fins politiques et électorales.
A cet égard, cette affaire s’inscrit dans la droite ligne de celle des assistants parlementaires européens, aujourd’hui mis en cause car ils auraient exercé pendant leur temps de travail des fonctions au profit de partis politiques.
De plus, il est également à noter, que monsieur GIRIER est actuellement visé par une enquête ouverte le 22 Juin 2018 sur des faits quasiment similaires. Il est en effet soupçonné d’avoir eu un rôle actif dans la campagne du candidat Macron, alors qu’il était le chef de cabinet du maire de Lyon.