Affaire du DOMAINE DE BARBOSSI

Propriétaire du domaine de Barbossi qui s’étend sur 1300 hectares, le milliardaire Iskandar Safa cherche à rendre constructible depuis plus de dix ans une partie de ses terrains. Un projet immobilier de plusieurs dizaines de milliers d’euros, or il s’est heurté à la loi littorale et au plan de prévention des risques incendie.

En avril 2014, une délibération a été votée en conseil municipal, autorisant la création d’un espace pare-feu dans le secteur concerné par le projet immobilier. L’actuel maire de Mandelieu était alors premier adjoint de son oncle, Henri Leroy, maire de la commune.

Ce qu’a découvert un élu municipal d’opposition, c’est l’existence de liens financiers entre la famille Leroy et l’homme d’affaires. Le 24 octobre 2014, une société anonyme, L2RD, a été créée avec pour objet la prise de participation dans des sociétés. Son  PDG n’est autre que le père du maire actuel, sa mère est actionnaire, avec Iskandar Safa par le biais d’une de ses sociétés. L2RD est domiciliée à la même adresse que le cabinet d’avocats, dont Sébastien Leroy est fondateur.

La procédure judiciaire : Anticor a transmis un signalement au procureur le 27 juillet 2018.

Le 26 mai 2020, une enquête préliminaire a été ouverte.

L’affaire est toujours en cours.

Fondement juridique de l’action d’ANTICOR : prise illégale d’intérêts, de trafic d’influence et de favoritisme.

Pourquoi ANTICOR a-t-elle décidé d’agir dans cette affaire ? Jean Christophe Picard, ancien président d’Anticor prévient : « on est très vigilant, car ce n’est certainement pas une coïncidence. L’existence de cette société n’a rien d’illégal mais si le maire était amené à prendre des décisions favorables à Iskandar Safa, il y aurait un risque de prise illégale d’intérêts. Si on s’apercevait que la création de la holding était la contrepartie d’une décision favorable à l’homme d’affaires, ce serait du trafic d’influence. « 

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