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Mondial 2022 : Anticor se constitue partie civile dans l’affaire Platini

Anticor a décidé de se constituer partie civile dans une affaire très emblématique, l’affaire dite « Platini ». Elle concerne les conditions dans lesquelles la coupe du monde de football de 2022 a été attribuée au Qatar, en décembre 2010.

Quelques jours avant cette décision,  un rendez-vous a été organisé à l’Élysée par le président Nicolas Sarkozy avec Michel Platini (vice-président de la FIFA) et Tamim Al-Thani (Émir du Qatar et prince héritier au  moment des faits). La justice soupçonne que lors de ce déjeuner, révélé par So Foot et France Football en 2013, un pacte a été conclu.

Michel Platini est en effet suspecté d’avoir accepté, en qualité de Président de l’UEFA de voter en faveur de l’attribution du Mondial au Qatar en échange de plusieurs opérations menées par l’émirat : le rachat du PSG, l’achat des droits télé de la compétition et l’entrée au capital du groupe Lagardère.

En juin 2019, Michel Platini est placé en garde à vue, mais également Sophie Dion, ex-conseillère sportive de Nicolas Sarkozy et actuelle responsable de la chaire sur « l’éthique et la sécurité dans le sport » à la Sorbonne. L’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, est quant à lui auditionné sous le statut de « suspect libre ». Une instruction judiciaire a été ouverte en décembre 2019 pour corruption active, corruption passive, blanchiment et recel. En novembre 2019, lors d’une émission sur RTL, le président Emmanuel Macron a manifesté son admiration pour Michel Platini.

Le milieu du sport, parce qu’il brasse des enjeux financiers et politiques colossaux, est très exposé aux risques de corruption. Les risques de dérives, tant individuelles que collectives, sont avérés. C’est la raison pour laquelle Anticor a créé une commission dédiée à la corruption dans le sport.
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