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Des universités d’été révélatrices

Le dictionnaire Larousse définit une université d’été comme un « ensemble de réunions et de conférences qu’organisent certains partis politiques pendant les vacances d’été à l’intention de leurs militants, en particulier des plus jeunes d’entre eux, et destinées à compléter la formation de ceux-ci, à susciter des débats, à proposer des thèmes de réflexion, etc. »

Contrairement aux apparences, l’enjeu n’est donc pas de savoir quel sera l’orateur le moins sifflé ou le plus applaudi parmi de futurs candidats et d’actuels rivaux, mais de débattre de questions importantes.

Il suffit ainsi d’examiner les sujets abordés, à cette occasion, par les différents partis politiques pour avoir une bonne idée de leurs préoccupations actuelles.

Anticor a parcouru les programmes de leur université d’été respective, notamment pour savoir si les thèmes liés à l’éthique politique ont été abordés. Le résultat est assez décevant : rien à droite et peu à gauche…

Si le PS et le PCF ont certainement abordé ces questions, c’était dans le cadre de débats beaucoup trop larges pour être efficaces :

  • « Corruption, mondialisation capitaliste et nouvelle citoyenneté » (PCF) ;
  • « Quelles réponses à la crise démocratique ? » (PS).

Les seuls bons points sont donnés à EELV qui a organisé quatre ateliers portant directement sur des préoccupations d’Anticor :

  • « Pour une justice fiscale » (où la question de la lutte contre les paradis fiscaux et contre l’évasion fiscale était explicitement abordée) ;
  • « Lobbying : la démocratie est-elle déjà vendue ? » ;
  • « Lanceurs d’alerte : ils protègent la démocratie, protégeons-les ! »
  • « Open Data : nouvel eldorado ? »

À dix-huit mois de la prochaine présidentielle, il est assez inquiétant que l’ensemble des partis politiques ne se préoccupe pas davantage de la lutte contre la corruption, du nécessaire changement des pratiques politiques ou de l’abolition de privilèges anachroniques.

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