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La 16ème édition de la Cérémonie des Prix éthiques Anticor

Le samedi 27 janvier 2024 s'est tenue la 16ème édition de la Cérémonie de remise des Prix éthiques et des Casseroles qui a permis à Anticor de récompenser les comportements vertueux et de dénoncer les agissements déplorables de l’année écoulée.

Chaque année, l’association anticorruption Anticor décerne des prix éthiques aux lanceurs et lanceuses d’alerte, élus, chercheurs et chercheuses, journalistes et artistes qui ont contribué à la lutte contre les atteintes à la probité et à rétablir le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus.

L’association remet également des casseroles et des pantoufles à ceux qui ont fait fi de ces impératifs démocratiques.

Cette année, la Cérémonie des prix éthiques, qui s’est tenue le 27 janvier 2024 à la Bellevilloise à Paris, était animée par l’humoriste, comédien et écrivain, Panayotis Pascot.

Elise Van Beneden, présidente d’Anticor, a ouvert la Cérémonie des prix éthiques 2024.

© Thierry Borredon

 

Cette année, nous avions l’immense honneur d’accueillir l’humoriste, comédien et écrivain Panayotis Pascot comme maître de Cérémonie.

© Thierry Borredon

 

Florence Renggle, administratrice d’Anticor et co-référente d’Anticor 75 a remis le 1er prix éthique aux lanceurs d’alerte de la Bibliothèque Doucet pour avoir courageusement défendu, au nom de l’intérêt général, notre patrimoine culturel. Philippe Blanc, Grégory Cingal, Paul Cougnard, Tom Gagnaire ont subi des représailles, mutations, ostracisation et placardisation pour avoir dénoncé tout un trafic de livres et de manuscrits au sein de la bibliothèque.

© Thierry Borredon

 

Stéphane Bigata, co-référent d’Anticor 56, a remis un prix à Laureline Fontaine pour son livre La Constitution maltraitée. Anatomie du Conseil constitutionnel. Laureline Fontaine jette une lumière crue sur la réalité de la justice constitutionnelle sous la Ve République. Au terme d’une enquête approfondie, elle pose un diagnostic accablant : loin d’être une véritable cour constitutionnelle, le Conseil constitutionnel demeure une instance essentiellement politique.

© Thierry Borredon

 

© Thierry Borredon

 

Emma Taillefer, administratrice d’Anticor, et Fary Lopes ont remis la 1ère pantoufle de la soirée à Cédric O, ancien secrétaire d’Etat chargé du numérique, pour ses deux tentatives de pantouflage (départ du public vers le secteur privé) retoquées par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

© Thierry Borredon

 

Kahina Saadi, administratrice d’Anticor, a remis le 3ème prix éthique à Renaud Van Ruymbeke, ancien juge d’instruction, pour son livre Offshore, dans les coulisses édifiantes des paradis fiscaux. Renaud Van Ruymbeke ne pouvant être présent à la Cérémonie, il a transmis un texte, lu par Guillaume Delalieux, administrateur d’Anticor : « Pendant plus de 30 ans, j’ai exploré les méandres des circuits internationaux de l’argent de la corruption. C’est cette expérience que j’ai voulu partager : décrire ces mécanismes tels que je les ai découverts en expliquant au lecteur quelle fut ma propre démarche. »

© Thierry Borredon

 

© Thierry Borredon

 

Denise Charrieras, référente d’Anticor 24 et Philippe Caverivière ont remis le 5ème prix éthique à Jean-Charles Faivre-Pierret, ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Saint-Cyr-Au-Mont-d’Or (Rhône). Jean-Charles Faivre-Pierret a été démis de ses fonctions après avoir alerté sa hiérarchie au sujet d’arrêtés d’ouvertures pour des cliniques privées qui concurrençaient l’hôpital dont il avait la gestion.

© Thierry Borredon

 

La 2ème pantoufle a été remise par Bastien Charbouillot, co-référent d’Anticor 22, à Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture pour le recrutement répété de conseillers qui proviennent de lobbies agro-alimentaires.

© Thierry Borredon

 

Clarence Bathia, juriste d’Anticor et l’humoriste Anis Rhali ont remis un prix éthique au spectacle “Jacques et Chirac” de la Compagnie du Grand Soir. Cette comédie satirique revient sur la vie de Jacques Chirac et sur les affaires politico-financières qui ont jalonné son parcours politique.

© Thierry Borredon

 

© Thierry Borredon

 

Eric Alt, administrateur d’Anticor et Bérangère Krief, ont remis un prix au livre blanc  “Un an après le Qatargate, comment mieux protéger l’Union européenne contre les conflits d’intérêts de la corruption ?”.
Le livre blanc a été coordonné par Antoine Vauchez, avec la participation de Lola Avril, Chloé Fauchon, Emilia Korkea-Aho et Juliette Lelieur.
Le livre blanc avance des moyens pour remédier à une corruption systémique dans l’UE. Il appelle un débat démocratique. Il est consultable sous ce lien.

© Thierry Borredon

 

La casserole de cette édition a été remise par Philippe Pascot, administrateur d’Anticor et l’humoriste Thomas Wiesel à Olivier Véran, ancien porte-parole du gouvernement, pour avoir qualifié le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, de « militant de la corruption ».

© Thierry Borredon

 

Maryse Kurnik, trésorière d’Anticor, n’a pas pu être présente lors de la Cérémonie, mais a préparé un texte, lu par la présidente d’Anticor, pour remettre le 7ème prix éthique à Bernard Lavilliers, chanteur, auteur, compositeur, notamment pour sa chanson intitulée Corruption :
« Positives et inquiètes
Boursouflées et pourries
Corruption ordinaire
De la démocratie
Y a pas de transparence
Dans la génuflexion »

© Thierry Borredon

 

© Thierry Borredon

 

Paul Cassia, vice-président d’Anticor, a clôturé la 16ème édition de la Cérémonie des prix éthiques Anticor.

© Thierry Borredon

 

L’intégralité de la Cérémonie est disponible en replay sous ce lien.

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