# Anticor

Résister à la corruption : Anticor a tenu son Université annuelle le samedi 2 octobre 2021 à Bordeaux !

L’Université annuelle d’ANTICOR s'est tenue le samedi 2 octobre 2021 à Bordeaux. Ce temps-fort de l’association a permis de réunir experts, citoyens, membres de l’association, élus et curieux autour de grandes problématiques liées son objet social : la lutte contre la corruption et le rétablissement de l’éthique en politique.

L’édition 2021 de l’Université s’est tenue à l’Athénée Joseph Wresinski de Bordeaux, le samedi 2 octobre.

La matinée, qui était réservée aux adhérents, a attiré 60 personnes.

Les membres de l’association se sont réunis à l’occasion d’une formation sur le budget des collectivités, dispensée par la juriste de l’association, Farah Zaoui.

L’après-midi, ouverte au public, était dédiée aux tables rondes. Anticor a exploré les conditions d’une résistance à la corruption et aux abus de pouvoir, au travers de deux tables rondes, illustrées en direct par le dessinateur de presse Rodolphe Urbs. 

 

14h : Ouverture des travaux par Élise Van Beneden, présidente d’Anticor et David Poulain, référent local d’Anticor en Gironde.

Relire le discours d’ouverture de l’édition 2021 de l’Université d’Anticor, par Élise Van Beneden, présidente de l’association.

14h30 : Table ronde – Citoyenneté vigilante, démocratie vivante avec Alain Garrigou (professeur émérite de science politique à l’université de Paris-Nanterre) et Charles-Edouard Sénac (professeur de droit public à l’université de Bordeaux), animée par Eric Alt, vice-président d’Anticor.

Les partis politiques semblent abandonner les principes de souveraineté populaire et d’égalité. Ce sont autant de « concepts zombies » (Chantal Mouffe). Les démocraties ont une dimension ploutocratique quand l’argent joue un rôle majeur pour l’élection. Les formes de la démocratie sont respectées. Mais souvent les institutions de la démocratie tournent à vide. Dans ce contexte, le cynisme ordinaire a conduit à utiliser tous les moyens pour gagner les élections, à commencer par l’argent, et tous les moyens pour faire perdre, à commencer par les scandales. La défiance des électeurs l’emporte, par l’abstention ou le « dégagisme ».

16h15 : Table ronde – Une justice qui arrête le pouvoir, avec Paul Alliès (professeur émérite de science politique à l’université de Montpellier) et Fabrice Hourquebie (professeur de droit public à l’université de Bordeaux), animée par Alexandre Calvez, administrateur d’Anticor.

« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » (Montesquieu). La responsabilité politique a été historiquement un mécanisme de régulation se substituant à la responsabilité judiciaire. Aujourd’hui, face à la quasi-impossibilité de mettre en cause toute responsabilité politique, la responsabilité judiciaire redeviendrait une manière d’engager la responsabilité des dirigeants.

Et quand le fonctionnement de l’appareil judiciaire est entre les mains du ministre de la justice et que ce ministre est une personnalité politique, le soupçon de partialité est légitime. S’y ajoutent le manque de moyens et l’allongement des délais qui font douter de la volonté politique de lutter contre les infractions complexes et particulièrement la criminalité en col blanc. Cette situation impose-t-elle une refonte radicale de l’institution ?

« Le spectacle de l’irresponsabilité comme trophée du pouvoir en France a atteint un sommet avec et après les deux récentes condamnations de Nicolas Sarkozy dans les affaires Bygmalion et Bismuth (…) Face à cette situation sans précédent dans la V° République (un PR condamné à de la prison ferme), on voit : l’actuel PR demander au condamné (qui a certes fait appel) de le représenter dans des évènements internationaux ; le ministre de l’intérieur en exercice prendre sa défense ; une large partie du personnel politique exprimer sa solidarité; l’ordre des experts-comptables en faire l’invité d’honneur de son prochain congrès… » Paul Alliès

Revoir les tables rondes

Citoyenneté vigilante, démocratie vivante.

 

Une justice qui arrête le pouvoir.

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