Retour sur la 17e édition de la cérémonie des prix éthiques et des casseroles Anticor
Le samedi 18 janvier 2025 s'est tenue la 17e édition de la Cérémonie de remise des Prix éthiques et des Casseroles qui a permis à Anticor de récompenser les comportements vertueux et de dénoncer les agissements déplorables de l’année écoulée.
Chaque année, l’association anticorruption Anticor décerne des prix éthiques aux lanceurs et lanceuses d’alerte, élus, chercheurs et chercheuses, journalistes et artistes qui ont contribué à la lutte contre les atteintes à la probité et à rétablir le lien de confiance entre les citoyens et leurs élus.
L’association remet également des casseroles et des pantoufles à ceux qui ont fait fi de ces impératifs démocratiques.
Paul Cassia, président d’Anticor, a ouvert la Cérémonie des prix éthiques 2025.
© Margot L’Hermite
Déjà maître de cérémonie en 2020, Anticor a eu l’honneur d’accueillir l’humoriste Guillaume Meurice, qui a animé cette nouvelle édition.
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Eric Alt, administrateur d’Anticor, a remis le 1er prix éthique à Claire Provost et Matt Kennard, co-auteurs du livre Le coup d’Etat silencieux : comment les entreprises ont renversé la démocratie ? aux Editions critiques.
Cet ouvrage explore la manière dont les grandes entreprises ont supplanté les pouvoirs politiques et nous ont dépossédés de notre souveraineté et de nos richesses. Il nous donne aussi les moyens de résister.
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Sophie Lemaître, membre du comité éthique d’Anticor, a remis un prix à Liz Awad, docteure en sciences de gestion, pour sa thèse “Des récits de résistances civiles face aux crises au Liban.”
Dans sa thèse, Liz Awad explore l’impact de la corruption sur le quotidien au Liban et les formes de résistance civile : art, droit et auto ethnographie. Un récit de la lutte contre les collusions devenues norme dans un contexte d’effondrement.
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Maxence Lambert, juriste d’Anticor, a remis la 1ère casserole de la soirée à Aurore Bergé, actuelle Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, pour sa proximité embarrassante avec la déléguée générale du lobby des crèches privées, avec qui elle aurait échangé des éléments de langage pour étouffer un scandale naissant.
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Isabelle Filatov, administratrice d’Anticor et référente d’Anticor Allier, a remis le 3e prix éthique à la réalisatrice Clarisse Féletin pour son documentaire Autoroute A69, l’affaire personnelle de Macron ? pour Off Investigation.
Clarisse Féletin dévoile les liens entre le projet d’autoroute et des actionnaires ayant soutenu la carrière d’Emmanuel Macron. Tandis que la dissolution de l’Assemblée nationale a mis fin aux travaux de la commission d’enquête sur le montage juridique et financier de l’A69.
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Guillaume Delalieux, administrateur d’Anticor et co-référent d’Anticor 17, a remis le 4e prix éthique à Houria Aouimeur qui a révélé de possibles malversations financières au sein de l’AGS, organisme prenant en charge les salaires des employés de sociétés en redressement judiciaire.
Son parcours est révélateur de l’acharnement et des représailles subis par celles et ceux qui osent lancer l’alerte. Elle a été reconnue lanceuse d’alerte par la Maison des Lanceurs d’Alerte et le Défenseur des Droits.
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Faouzia Mehazem, co-référente d’Anticor 83, a remis la 2e casserole de la soirée à Olivier Sichel, directeur général de la Caisse des dépôts, en remplacement d’Eric Lombard, actuel ministre de l’Economie.
Cette casserole lui a été remise pour avoir démissionné de la fonction publique, pour être réembauché le lendemain, au même poste, mais avec un contrat de droit privé… et une indemnité de départ !
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Elise Van Beneden, administratrice d’Anticor, a remis le 5e prix éthique à Danielle Simonnet, députée et rapporteure de la commission d’enquête relative aux Uber Files.
Le rapport de la commission a notamment révélé qu’Emmanuel Macron aurait défendu les intérêts des plateformes de VTC lors de son passage au ministère de l’Economie.
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Inès Bernard, déléguée générale d’Anticor, a remis le 6e prix éthique à l’humoriste Waly Dia pour son spectacle Une heure à tuer. Le prix est reçu par Mickaël Quiroga, scénariste et co-auteur du spectacle.
Avec ses textes incisifs, Waly Dia tire à bout portant sur les dysfonctionnements, les intolérances et les abus qui gangrènent notre société.
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Une 3e casserole a été remise par Rosalie Gaschet, référente d’Anticor 972, à Rachida Dati, ministre de la Culture. Le PNF a requis son renvoi devant le tribunal correctionnel pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif », dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn.
Le PNF soupçonne la ministre d’avoir perçu près de 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil, à l’époque où elle était avocate mais aussi députée européenne, sans contrepartie d’un travail réel. Les versements auraient été effectués par Renault-Nissan.
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Edith Talarczyk, administratrice et co-référente d’Anticor Moselle, a remis le 7ème et dernier prix éthique au réalisateur Antoine Raimbault pour son film Une affaire de principe, thriller d’espionnage dans les dédales du Parlement européen, inspiré de l’affaire Dalli.
En 2012, John Dalli, accusé de corruption en lien avec l’industrie du tabac, doit démissionner de son poste de Commissaire européen à la santé. José Bové, l’un de ses opposants politiques, se battra pourtant pour prouver son innocence.
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Emma Taillefer, vice-présidente d’Anticor, a clôturé la Cérémonie des prix éthiques 2025 ! Merci à tous d’avoir suivi cette édition : le replay est déjà disponible sur Youtube !
© Margot L’Hermite