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Affaire Guérini : un dévoiement de la chose publique au service d’intérêts privés.

Après onze ans d’instruction, le procès de cette affaire politico-financière s’ouvre au Tribunal correctionnel de Marseille. Dans son ordonnance de renvoi, le juge d'instruction dénonce un “dévoiement généralisé de la chose publique au service d'intérêts économiques privés ».

Jean-Noël Guérini, sénateur et président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, est prévenu de prise illégale d’intérêts. Il devra en particulier répondre de son vote autorisant la cession d’un terrain situé à la Ciotat à la communauté d’agglomération alors qu’il savait que cette cession allait profiter à son frère, Alexandre Guérini.

L’enquête a été ouverte en 2009. L’immunité du parlementaire a été levée en 2012.
Anticor s’est constituée partie civile en décembre 2012, portée par le groupe local des Bouches-du-Rhône, pour représenter les citoyens dans cette affaire emblématique, marquant la fin d’une culture d’impunité pour certains dirigeants de la région. Transparency International France sera également représentée.

Les associations de lutte contre la corruption seront ainsi les seules à porter une parole citoyenne à l’audience : le Conseil départemental pourtant victime dans cette affaire sera absent de l’audience.

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