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Affaire des frais de bouche de Jean-Jacques Bridey : Anticor saisit le procureur de la République

Suite aux révélations de Mediapart sur les frais de bouche de Jean-Jacques Bridey quand il était président de la SEMAF, Anticor a saisi le Procureur de la République.

Dans un article publié le 30 octobre 2018, Mediapart dénonce les notes de frais très élevées de Jean-Jacques Bridey qui ont été prises en charge par la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes (SEMAF), en 2016 et 2017.

En effet, les dépenses de frais de bouche pour 2 000 € en moyenne, par mois, apparaissent manifestement excessives pour une structure chargée de projets d’aménagement d’une ville de 26 000 habitants.

D’autant que l’ancien président de la SEMAF est incapable de fournir les noms des personnes avec lesquelles il a partagé ses repas ou même les opérations d’aménagement dont il aurait été question lors de ces rencontres. Par exemple, M. Bridey est incapable d’expliquer pourquoi la SEMAF a réglé, le 12 juillet 2016, des verres de vin consommés après 23 h, non loin d’un meeting politique…

Il convient de relever que la nouvelle présidente de la SEMAF n’a pas le même train de vie, ce qui semble démontrer que les dépenses de M. Bridey étaient excessives.

C’est pourquoi, le 5 février 2019, Anticor a saisi le Procureur de la République de Créteil de ces informations.

M. Bridey est, par ailleurs, déjà visé par une enquête préliminaire pour concussion à la suite d’un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Il est suspecté d’avoir, de 2013 à 2015, perçu des indemnités issues de ses différents mandats et fonctions (député, maire et président d’une communauté d’agglomération) au-delà du plafond autorisé par la loi.

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