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Anticor présent au 4e salon des lanceurs d’alerte

Cette année, la quatrième édition du salon des lanceurs d’alerte « Des livres et l’alerte » a été un véritable succès. De très nombreux visiteurs sont venus, très intéressés à l’idée de rencontrer des lanceurs d’alerte, d’écouter et d’échanger avec eux.

Le salon a débuté le 16 novembre par la projection du film « Meeting Snowden », de Flore Vasseur, et s’est terminé le 18 novembre.

Protéger les « lanceurs d’alerte » qui osent publier les informations essentielles pour la santé, pour l’environnement ou plus largement pour l’ensemble du fonctionnement de la société, a été au centre des discussions. Cette protection ne passe-telle pas par le droit fondamental et constitutionnel d’informer qu’il faut sanctuariser pour que celles et ceux qui l’exercent ne soient pas réprimés ? Les débats sont à revoir sur le site de l’évènement.

Comme chaque année, depuis 4 ans déjà, l’association Anticor était présente tant pour recevoir le public sur son stand tenu par les bénévoles du groupe local de Paris que pour participer à des tables rondes : Jean-Christophe Picard et Élise Van Beneden. D’autres membres d’Anticor animaient aussi des réunions : Christophe Grébert, Fabrice Rizzoli, Carole Rouaud et Alexandre Calvez.

Une belle surprise cette année : la prestation musicale du groupe corse I Muvrini, en alternance avec la lecture de textes en relation avec l’alerte et choisis par son leader, Jean-François Bernardini.

Et puis également une grande nouveauté : un stand consacré à la présentation au public de l’association de la Maison des Lanceurs d’Alerte. Dix-sept ONG et syndicats – dont Anticor – l’ont fondé le 21 octobre dernier. Ce projet novateur a vu le jour pour mettre à disposition des lanceurs d’alerte une équipe d’experts (juristes, psychologues, avocats…) pour leur offrir un accompagnement personnel tant juridique que technique, psychologique, médiatique, financier et social.

Anticor adresse un grand merci aux adhérents bénévoles pour leurs concours ainsi qu’aux organisateurs et à la Maison des Métallos.

Pour Anticor, Sébastien Ben Ali a photographié et interviewé quelques personnalités présentes :

 

 

 

 

 

 

Denis Robert est auteur, journaliste et réalisateur de documentaires. Il est également le lanceur d’alerte dans l’affaire Clearstream, une enquête sur la chambre de compensation européenne des échanges bancaires qu’il suspectait de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Il était présent au salon pour présenter son nouveau livre « Les prédateurs » dans lequel il expose les mensonges et les dérives de la finance.

 

 

 

 

 

 

Irène Frachon est pneumologue. Elle est également la lanceuse d’alerte dans l’affaire du médiator, un médicament dangereux pour les poumons et le cœur dont elle a compris la nocivité en soignant des patients.

 

 

 

 

 

 

Martine Martin est la lanceuse d’alerte de l’affaire de l’anti-épileptique Dépakine du laboratoire Sanofi. C’est grâce à cette femme qu’une action de groupe d’une association a été lancée le 13 décembre 2017 contre le laboratoire. Elle a elle-même été exposée à ce médicament. Alors qu’aucune contre-indication n’était mentionnée en cas de grossesse, ses deux enfants ont développé des handicaps. Elle s’est donc intéressée au médicament et a réussi à démontrer sa nocivité.

 

 

 

 

 

 

Karim Ben Ali, ancien chauffeur routier pour le géant ArcelorMittal, chargé de déverser des substances dangereuses dans la nature, a décidé de dénoncer les pratiques de son employeur pour protéger l’environnement. Cette dénonciation lui a valu un licenciement, des menaces et des violences physiques. Il est sans emploi depuis.

 

 

 

 

 

 

Antoine Deltour est le lanceur d’alerte de l’affaire des Luxleaks qui ont mis au jour les pratiques d’évasion fiscale systémiques des multinationales. Il a dénoncé ce scandale après avoir travaillé au Luxembourg pour une société d’audit proposant des mécanismes pour éluder l’impôt. Son ancien employeur l’a attaqué en justice et il a risqué une peine de prison mais il a été très entouré et a finalement obtenu une relaxe définitive.

 

 

 

 

 

 

Geoffrey Livolsi est un journaliste, fondateur de Disclose, un nouveau média rassemblant des journalistes, des hackers, des photographes, des avocats et des chercheurs pour mener des enquêtes au service de l’intérêt général dans les domaines de la santé, la justice, l’alimentation et la vie sociale.

 

 

 

 

 

 

Philippe Pascot est écrivain. Il présentait son dernier livre, « Pilleurs de vies » dans lequel il dénonce les scandales politiques. Après les avantages illicites (Délits d’élus, Du Goudron et des Plumes) et les privilèges légaux mais immoraux (Pilleurs d’Etat, Allez presque tous vous faire…) dont bénéficient nos élus, Philippe Pascot s’attaque aux lobbies et aux entreprises qui achètent, manipulent ou abusent des politiques.

 

 

 

 

 

 

James Dunne est le lanceur d’alerte qui a dénoncé l’implication de son ancien employeur, la société Qosmos dans les systèmes d’espionnage des régimes libyens et syriens. La société Qosmos l’a licencié pour « faute lourde » et pour « avoir manqué à ses obligations de loyauté et de confidentialité ».

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