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Pour Julian Assange

19 juin 2012 – 19 juin 2016 : Julian Assange est reclus depuis quatre ans à l’ambassade de l’Equateur à Londres.

Abraham Lincoln affirmait : « c’est en gardant le silence, alors qu’ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches ».

Julian Assange fait partie des lanceurs d’alerte qui ont eu le courage de la vérité, en combattant la corruption et la raison d’état.

Ainsi, WikiLeaks a révélé d’importants scandales : les mécanismes de corruption Kenya, ou les pratiques de la banque suisse Julius Bär et les manœuvres frauduleuses qu’elle utilisait pour transférer des fonds aux Îles Caïmans. Peu de temps avant l’effondrement du système bancaire islandais, le site a révélé des prêts frauduleux et des effacements de dettes au profit de certains dirigeants du pays.

En 2010, la divulgation des dépêches diplomatiques des États-Unis a révélé la corruption de dirigeants arabes. D’autres documents ont révélé les circuits de corruption des dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.

Le préambule de la Constitution de 1946, qui fait partie de notre droit positif, proclame, comme particulièrement nécessaires à notre temps, le principe que tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur le territoire de la République.

Aujourd’hui, Julian Assange demande asile après avoir dévoilé des pratiques d’espionnage au préjudice de notre pays. La République ne saurait, sans renier les principes qui la fondent, refuser sa demande.

Lire aussi :

Opinion du groupe de travail de l’ONU sur le cas Assange (05/02/2016)

Appel de personnalités en faveur de Julian Assange (02/07/2015)

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